L'hypnose est de plus en plus fréquemment utilisée comme aide ou comme moyen principal dans les thérapies comportementales. Elle a fait ses preuves, en particulier auprès des personnes qui cherchent à perdre du poids ou bien à arrêter de fumer. On l'utilise aussi dans la lutte contre les phobies et les T.O.C. Enfin, l'hypnosédation, c'est-à-dire l'anesthésie aidée par l'hypnose, est maintenant pratiquée dans un bon nombre de cliniques et centres hospitaliers en France.
Or, malgré toutes ces preuves de son efficacité, elle a pour certains une mauvaise réputation, de charlatanisme ou d'inefficacité. Et il est exact qu'elle est aussi utilisée comme spectacle, ou par des praticiens peu scrupuleux. Faute de comprendre comment fonctionne l'hypnose, il est parfois difficile de faire le tri entre un bon praticien et un mauvais, entre des propositions de thérapie efficaces et des miroirs aux alouettes.
Des formations permettant d'obtenir des certifications
Comment s'y prendre, alors ? Un point essentiel est la formation à l'hypnose que le praticien a suivi, la logique dans laquelle elle s'insère et l'état d'esprit de l'école de formation. Il faut aussi voir quelles certifications cette formation permet d'obtenir. En effet, comme la plupart des thérapeutes, les hypnotiseurs sont regroupés dans des associations professionnelles qui peuvent certifier leurs compétences. Certaines sont plus prestigieuses que d'autres.
Si on se focalise sur l'hypnose ericksonienne, qui est aujourd'hui la plus répandue, son concepteur, Milton Erickson, a lui-même beaucoup enseigné sa méthode, et animé de nombreux séminaires. Il a fondé l'American Society of Clinical Hypnosis, qui délivre des formations certifiées, mais n'est accessible qu'aux personnes ayant un diplôme médical leur permettant de traiter des patients eux-mêmes ou un diplôme de psychologie équivalent. En France, l'Association Française pour l'Etude de l'Hypnose Médicale (AFEHM) fournit le même type de formation, avec un diplôme universtaire.
Il existe d'autres associations dont les certifications sont gages de sérieux, comme la National Guild of Hypnotists, dont Psynapse est le représentant officiel en France, ou la Fédération Française d'Hypnose et de Thérapies brèves, qui fédèrent aussi de très nombreux professionnels.
Des thérapies qui ne promettent pas l'impossible
Dans de nombreux cas, l'hypnose a elle seule ne suffit pas à résoudre un trouble de comportement profond, ancré depuis plusieurs années. Dans ce cas, l'hypnose est utilisée en conjonction avec d'autres types de thérapies, notamment la PNL (Ericksonn a travaillé en étroite collaboration avec l'école de Palo Alto), l'analyse transactionnelle et la thérapie comportementale.
Si vous avez un trouble grave du comportement alimentaire, par exemple, et que le praticien vous promet dès la première séance, de le résoudre en dix consultations, sans analyse réelle de vos difficultés pour établir un programme personnalisé, fuyez ! L'hypnose n'est pas une solution miracle, elle ne peut fonctionner que dans le cadre d'une relation d'écoute, de compréhension et de confiance mutuelle.