Le clan Kardashian est en retrait, Kim Kardashian n'a quasiment rien publié depuis son agression à Paris et semble remettre en cause sa stratégie de présence, quant à Kendall Jenner, après avoir expliqué qu'elle souffrait de paralysie du sommeil, elle a, semble-t-il, désactivé son compte Instagram. Ce sont donc deux grandes influenceuses qui diminuent leur activité sur les réseaux sociaux, pour des raisons différentes, certes, mais le résultat est, pour elles, exactement le même : une baisse immédiate de leur chiffre d'affaires (qu'on a évalué à plusieurs millions pour Kim Kardashian).
C'est peut-être l'occasion pour leurs annonceurs de revoir leur stratégie marketing d'influence ? Aujourd'hui, les agences marketing font le point sur le rapport qualité-prix des stars des réseaux sociaux, beaucoup considèrent qu'il vaut mieux s'adresser à des blogueuses moins célèbres mais ayant nettement plus d'interactions avec leurs abonnés.
L'arbitrage entre quantité et qualité
Sur les réseaux sociaux, il est clair que la quantité est l'ennemie de la qualité. Depuis longtemps, on sait que les "amis" dépassent largement nos capacités humaines à entretenir de véritables relations d'amitiés, d'une part, d'autre part que moins de 20% des publications likées sont réellement ouvertes, seul le titre et la photo d'illustration déclenchent le "like". Ce que Le Monde a pu qualifier de "bavardage social" a, bien sûr, une influence, mais plus par la répétition que par le post unique d'une star.
La quantité nécessaire à la qualité se trouve donc dans le nombre de fois où notre réseau d'amis et de connaissance va nous faire voir une information, plus que dans la quantité de followers d'un compte.
D'ailleurs, si vous êtes abonné à un compte de "star", il y a de fortes chances que vous voyez très peu ses publications, car votre interaction avec elle sera extrêmement limitée.
A ce niveau, il s'agit donc d'une stratégie de notoriété, qui va permettre d'associer l'image du produit à des influenceurs, plutôt qu'une stratégie de déclenchement d'achat (alors qu'il suffit que Kate Middleton ou ses enfants portent un vêtement pour qu'il soit en rupture de stock immédiate, sans aucun Facebook ni Instagram).
Des blogueuses (et blogueurs) au réseau relationnel actif
Par contre, les personnes ayant des réseaux sociaux plus limités sont beaucoup plus aptes à créer des liens véritables avec eux : le nombre de réponses et d'interactions potentielles étant beaucoup plus faible pour la blogueuse, elle peut arriver à avoir de véritables conversations avec ses fans. Le poids d'une recommandation produit sera alors beaucoup plus fort : le produit est présenté dans des conditions de vie qui correspondent à celle de l'abonnée, qui peut se l'approprier.
Espérons pour le clan Kardashian que cette réalité marketing ne leur fera pas perdre trop d'argent dans le futur !